Instabilité de l’épaule

L’épaule est une articulation extrêmement mobile. Cette mobilité est indispensable au bon fonctionnement de toute le membre supérieur, mais lorsqu’un traumatisme entraîne une luxation de cette articulation, l’épaule peut devenir instable, et se luxer ou subluxer de manière récidivante.

Instabilité épaule - épaule instable : traitement luxation épaule | Dr Salabi | Marseille

Définition de l’instabilité de l’épaule

L’épaule est déclarée instable lorsque le patient décrit 2 épisodes de luxations d’épaule, ou une vraie luxation accompagnée d’une sensation d’instabilité persistante et gênante malgré une rééducation bien conduite.

L’instabilité peut-être dite antérieure (la plus fréquente), lorsque la tête de l’humérus à tendance à se luxer en avant de l’omoplate.

L’instabilité peut-être postérieure, lorsque la tête de l’humérus à tendance à se luxer en arrière de l’omoplate. Cette instabilité est souvent moins franche et on retrouve souvent uniquement des subluxations voire de simples douleurs postérieures.

Causes et facteurs de risques de l’instabilité de l’épaule

Les facteurs de risques d’instabilité après un premier épisode de luxations sont multiples:

L’âge, le risque de récidive est plus important lorsque le premier épisode a lieu chez un patient jeune. A titre indicatif, lorsque le premier épisode à lieu chez un patient de moins de 22 ans, il aura 75% de chance de récidive. Au contraire, lors d’un premier épisode chez un patient de plus de 30 ans, la récidive est de l’ordre de moins de 30%.

Les sports pratiqués, les sports de contact type rugby, football américain, sport de combat sont plus à même de récidiver.

L’hyperlaxité constitutionnelle : L’hyperlaxité, appréciée grâce aux critères de Beighton favorise la récidive.

L’ampleur des lésions anatomiques retrouvées : Ainsi les pertes de substance osseuse, ou les lésions ligamentaires importantes, peuvent orienter sur le risque de récidive.

Symptômes de l’instabilité de l’épaule

Les symptômes d’instabilité sont assez variés.

Parmi les symptômes que l’on retrouve on note :

  • Les luxations vraies lors de mouvement plus ou moins important, nécessitant une manoeuvre de réduction
  • Les subluxation ressenti avec un repostionnement de l’épaule par le patient lui même
  • L’appréhension vraie dans certains mouvements
  • Voire même de simples douleurs d’épaule à l’effort.

Instabilité de l’épaule : diagnostic

Examen clinique

L’instabilité antérieure se caractérise par l’appréhension dans la position luxante :

La rotation externe en abduction.

On utilisera donc le Test d’appréhension, ainsi que le relocation test, qui vient stabiliser la tête de l’humérus et donc soulager le patient.

L’instabilité postérieure peut se dépister par plusieurs test :

  • Test d’appréhension postérieure, en élévation antérieure à 90°, rotation interne et translation postérieure
  • La douleur au Jerk test

Imagerie

La radiographie standard est classiquement utile et une radiographie de Face avec les 3 rotations peut permettre de dépister une encoche importante sur le tête de l’humérus.

Un profil de bernageau permet de bien visualiser le profil de la glène et une éventuelle perte de subtance.

L’imagerie 3D permet d’avoir cependant beaucoup plus de précision :

L’arthroScanner ou l’IRM sont des examens de choix, pour visualiser les lésions ligamentaires (lésion de bankart classique), et les lésions osseuse (sur l’humérus et sur la glène de l’omoplate)

Traitement de l’instabilité de l’épaule

Le traitement dépend de la sévérité de l’instabilité. Les premières approches sont généralement non chirurgicales et comprennent des exercices de renforcement, la physiothérapie et la limitation des activités qui provoquent la luxation. Des orthèses peuvent également être utilisées pour stabiliser l’épaule. Si ces mesures ne sont pas efficaces, ou en cas de luxations répétées, une intervention chirurgicale peut être nécessaire pour réparer ou renforcer les structures ligamentaires endommagées, assurant ainsi la stabilité de l’articulation.